Voici quelques extraits ( au moins une page par saison, en format réduit et compressé bien sûr ) du livret naturaliste en 68 pages pour découvrir la riche biodiversité du territoire de Brive, objet d'un long travail hivernal.

Extraits présentés, soit sous forme de pages éditables  ( au format pocket 10cm X 21cm )  ou soit sous forme de textes bruts qui sont mis en forme et agrémentés de photos dans les pages préparées. 

Merci de me laisser votre avis et vos remarques avant l'édition de cet ouvrage.

  


 la page de couverture





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Brive et son territoire apparaît comme une Perle de la biodiversité des plaines et collines françaises après des années d'inventaires. La géographie, la géologie, le modelé de son relief, les expositions variées des coteaux, le climat et même son histoire s'entremêlent pour produire et entretenir une mosaïque de milieux différents.

Cette richesse biologique réside autant dans la végétation que dans le monde animal : en considérant les insectes et en particulier le groupe bien étudié des Papillons diurnes, on estime qu'un tiers de ceux de notre pays, peuvent se rencontrer sur la commune. Cette remarquable diversité du patrimoine floristique, faunistisque et semi naturel de Brive va être l'objet d'une nécessaire préservation.

On peut ainsi parcourir sur ce territoire des paysages constitués : de collines dolomitiques propices à la végétation calcicole et notamment aux Orchidées qui avec 35 espèces sont très bien représentées; de terrains marno-calcaires humides abritant des plantes affectionnant les sels maritimes et rares à l'intérieur de notre pays; de sous-bois bien exposés où Cigale et arbustes méridionaux trouvent refuge; de dalles rocheuses stériles aux arbres rabougris; de prés sur sables humides avant l'été favorisant un cortège exceptionnel d'espèces annuelles; de sols secs accueillant des plantes méditerranéennes.

Pour compléter cet album à la Prévert, on peut voir sur les pentes, des prairies généreuses en fleurs printanières; des affleurements grèseux où se nichent des raretés botaniques; des landes à bruyères instaurant un caractère sauvage et inattendu au paysage; des fonds alluviaux dont la vallée de la Planchetorte est une représentante bien paisible, mais résonnant encore des hommes à l'aube de l'Histoire.

Dans les innombrables vallons qui entaillent le paysage, se dressent des fronts rocheux évidés parfois en alvéoles, en cavernes naturelles et abris creusés pour la sécurité des hommes, offrant ainsi dans leurs dispositions des habitats variés pour de nombreux végétaux : dans les sphaignes d'une paroi suintante au détour d'une route, une plante carnivore nous surprend : la Rossolis (Drosera) avec quelques autres habituelles des tourbières de la Montagne Limousine.

Cette énumération ne saurait cacher ce que l'on peut ressentir par ailleurs : dans la quiétude d'un vallon perdu, serti de fronts rocheux, dans ce petit monde accordé le temps d'un moment de solitude, sous le chaud soleil, sentir l'exhalation capiteuse de la Reine des prés, s'adoucir au contact de la mousse moelleuse, se fondre dans les jeux d'ombre et de lumière sont pour l'esprit des moments apaisants.

Le circuit proposé dans ce livret pour découvrir ce patrimoine au fil de cinq saisons est balisé par l'office de Tourisme, et il démarre aux Grottes de St-Antoine, qui sont bien connues dans la région. C'est au fond de la vallée de Planchetorte que l'on peut choisir de prolonger la promenade par Champ et le Pied-du-Causse, hauteur située au sud-est du village, et redescendre dans la vallée pour retrouver le circuit qui revient vers St-Antoine. Sous votre responsabilité, des sentiers hors balisage partant du circuit permettent d'autres observations.

Une cinquième saison s'imposait devant la particularité du printemps, divisé en premier temps parfois timide, et un second où la végétation est à son acmé. Pour chaque saison, une couleur qui s'applique aux symboles des éléments présentés, aux pages, aux cartes et à l'index.

Dominique Gaudefroy, de l'association  «Le Jardin sauvage du riant Portail»

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une page de la première saison (hiver - début avril ) page 6



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DEUXIÈME SAISON : d'avril à la mi-mai.

Le réveil de la Nature est bien entamé : le joli mois de Mai est susceptible d'embellir la campagne la plus austère mais étourdit le Collier-de-Corail, qui lui ne doit rien aux perles blanches du Grémil bleu pourpre.
Deux papillons, des porte-queues, le Flambé et le Machaon tournoient au sommet du Pied-du-Causse vers le hameau de Champ, ici des terrains marno-calcaires abritent une belle variété d'Orchidées qui déploient des trésors d'évolution pour attirer l'insecte pollinisateur ou le simple promeneur admirateur.
Le vert des prairies siliceuses s'estompe devant le jaune prédominant des innombrables fleurs, comme nulle part ailleurs. Sur les marges des chemins forestiers, les plantes vernales profitent encore de la lumière qui perce avant la frondaison complète de la mi-mai, porteuse d 'ombre plus épaisse.
L'Hélianthème en ombelle est certainement l'espèce la plus emblématique de Brive par sa rareté par ailleurs en France. Celle-ci trouve sa place dans quelques unes des nombreuses landes à bruyères qui se développent sur les affleurements gréseux où la terre est sableuse et peu profonde.
Les friches marneuses vers Chèvrecujols gardent longtemps leur humidité : ici la végétation met plus de temps pour réagir aux beaux jours et seul le sommet dolomitique est plus réactif devant l'ardeur du printemps, qui se manifeste par la floraison des nombreux arbustes dont le Nerprun alaterne, mais aussi par le vol planant de l'Ascalaphe soufré.

Trois espèces de Polygalas confirment la mosaïque de terrains parcourus en peu de temps et vous permettent d'apprécier la variation de leurs tons, du violet au bleu pâle.



une page du premier printemps : page 13 


une page du second printemps : page 24


page 23

TROISIÈME SAISON : de la mi-mai à la mi-juin.

La végétation atteint sa plénitude après les dernières gelées qui ne sont plus à craindre et la vie biologique se débride : l'air bruisse de myriades d'insectes, les effluves de miellée envahissent le calme des vallons et les abeilles engrangent le nectar.

Grâce à cette amplitude climatique que permet la mosaïque de ce territoire privilégié, ce second printemps est le moment idéal pour découvrir le plus grand nombre d'espèces et parfaire sa connaissance botanique.

Le Tétragolobe et le Plantain tous les deux qualifiés de maritime renseignent un peu plus sur la diversité des milieux rencontrés. Devant la paroi gréseuse, plus loin dans Planchetorte, la surprise vient en découvrant la Drosera à feuilles rondes, plante carnivore des tourbières accompagnées par les petites clochettes des Campanilles et les fleurs rosées du Mouron délicat.

Le relief de la vallée de Planchetorte accentue les différences dans l'avancement végétal selon les expositions et l'aptitude au réchauffement des sols amplifie cet écart, ainsi quelques plantes montagnardes ou réputées comme telles : Géranium et Roripe tous deux des Pyrénées et Saxifrage granulée, fleurissent toujours dans les endroits frais et des espèces plus estivales le font déjà sur les terres mieux exposées.

De nombreuses sortes de fougères s'abritent dans les alvéoles gréseuses humides dont la Capillaire de Montpellier, qui est sous la double protection de St-Antoine par sa grotte, et de la loi du Limousin et l'Anogramme à feuilles minces, une rare annuelle, se niche par contre sous un repli rocheux moins humide.

Aux abords des cultures, le Miroir-de-Vénus illustre la beauté des messicoles souvent décimées par le traitement des cultures.

page 35


une page de l'été : page 41


les deux pages (page 42 et 43) du plan de la saison été situant les éléments que l'on peut rencontrer durant cette saison

page 53 exemple de page automnale


page 51



CINQUIÈME SAISON : de la mi-août à l'automne.

On le pense rarement mais la fin de saison reste propice à de belles découvertes, en effet des espèces attendent l'automne avant de fleurir:

la Scille d'automne est une jolie petite bulbeuse discrète mais commune des prés siliceux où l'on rencontre aussi la Spiranthe d'automne, Orchidée qui aime autant les pelouses marneuses, ces deux plantes étant protégées en Limousin.

L'Arbre aux fraises ou Arbousier que l'on peut apercevoir sous Chèvrecujols, possède des fruits formés au même moment qu'il fleurit sous forme de grelots comme les autres Ericacées.

L'automne avançant, des espèces forestières deviennent plus faciles à discerner grâce à leurs fruits colorés ou leurs graines remarquables, et certains conviennent pour faire des confitures : nèfles, cornouilles, fruits du Sureau noir, cynorhodons, arbouses, merises, alises, prunelles et cormes après gelées, sans oublier les noisettes et châtaignes, tous de la région, et bien sûr, Corrèze oblige, l'abondance d'espèces de champignons quand les pluies et la douceur sont au rendez-vous : les Coulemelles agrémentent alors très bien les prés siliceux.

Les versants abrupts des vallons se découvrent peu à peu en laissant entrevoir un nombre insoupçonné de grottes, beaucoup se parent de végétation intéressante en plus des Fougères, des Hépatiques et des Mousses par exemple, qui restent à étudier.


page 60  page sur quelques compléments hors circuit


page 64 exemple de l'index comprtant 6 pages



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