Brive-les-bois

Une forêt peut-elle cacher un arbre ou d'autres sujets moins noueux ?
Quelques mois après sa création, le Jardin sauvage vous invite à faire un petit tour au bois implanté au cœur de la ville de Brive, entre le marché Georges Brassens et la rivière Corrèze.
Les pluies estivales ont permis à une végétation de proliférer, après une très longue période de temps exceptionnellement sec et chaud, qui peut-être laissera des traces, ici comme ailleurs.
De hautes herbes occupent, en dehors des plantations de douglas et pins sylvestres, l'essentiel du terrain en ce 12 août.
Les plantes opportunistes ont vite fait par leur vitalité de conquérir cet espace laissé au destin orchestré par la nature mais on va le voir,  influencé aussi par les apports de l'homme.
Voici par la suite un premier inventaire non exhaustif des espèces rencontrées sur ce terrain clos,  qui semblent pousser sans la main de l'homme, tout au moins directement. De nombreux plantules restent à déterminer et l'évolution durant les prochains mois permettra d'y voir plus clair.
Il n'a pas été mentionné dans la liste botanique qui suit des espèces insérées au moment de la création de Brive-les-bois .
En rouge , les espèces venues d'ailleurs qui s'implantent facilement , en souligné les espèces remarquées et illustrées par la suite.
 ( Cliquer sur l'intitulé pour atteindre directement le paragraphe consacré) :
    

Acer negundo .

Acer platanoides

Acer pseudoplatanus

Agrostis stolonifera

Ajuga reptans

Alliaria petiolata

Amaranthus retroflexus

Anagallis arvensis

Angelica sylvestris

Artemisia verlotiorum

Asplenium scolopendrium 

Atriplex patula

Betula pendula

Bellis perennis 

Bidens tripartita

Calystegia sepium

Campanula patula

Cardamine impatiens

Castanea sativa

Chenopodium album

Chenopodium glaucum 

Chenopodium hybridum

Chenopodium polyspermum.

Cirsium arvense

Conyza canadensis

Conyza sumatrensis

Corylus avellana

Crepis paludosa

Cymbalaria muralis

Cyperus eragrostis

Datura stramonium 

Digitalis purpurea

Echinochloa crus-galli 

Epilobium obscurum

Eupatorium cannabinum

Erigeron annuus subsp. strigosus 

Euphorbia helioscopia

Euphorbia peplus

Fraxinus excelsior

Galeopsis tetrahit

Galinsoga quadriradiata

Galium aparine

Geranium dissectum

Geranium robertianum  

Geum urbanum

Hedera helix

Hypericum humifusum

Hypericum perforatum

Juncus bufonius  

Juncus tenuis

Lactuca virosa 

Lapsana communis

Lotus pedunculatus 

Lythrum hyssopifolia

Matricaria perforata

Medicago arabica

Mentha pulegium

Mentha suaveolens

Oxalis fontana

Panicum dichotomiflorum

Pastinaca sativa subsp.sylvestris 

Petunia sp 

Physalis peruviana 

Phytolacca americana

Picris echioides

Plantago lanceolata

Plantago major

Poa annua

Polygonum hydropiper

Polygonum lapathifolium

Polystichum aculeatum

Potentilla reptans 

Prunus cerasus

Quercus petraea

Quercus rubra

Ranunculus repens

Raphanus raphanistrum 

Robinia pseudoacacia  

Rubus sous genre Rubus section rubus 

Rumex crispus

Rumex obtusifolius

Sagina procumbens 

Salix caprea

Salix fragilis

Salvia uliginosa 

Sambucus nigra 

Scrophularia nodosa 

Senecio sylvaticus

Senecio vulgaris  

Setaria viridis

Silene latifolia Poir. subsp. alba

Solanum nigrum

Solidago canadensis

Sonchus asper

Stellaria media

Stellaria graminea 

Taraxacum palustre

Taraxacum section Ruderalia

Tilia platyphyllos

Trifolium pratense

Trifolium repens

Ulmus minor

Urtica dioica

Verbena bonariensis

Verbena officinalis

Veronica officinalis

Vicia hirsuta

Vicia sativa

Érable négondo

Érable plane

Érable sycomore

Agrostis stolonifère

Bugle rampante

Alliaire officinale

Amarante réfléchie

Mouron rouge

Angélique sauvage

Armoise des frères Verlot

Scolopendre

Arroche étalée

Bouleau verruqueux

Pâquerette

Bident tripartite

Liseron des haies

Campanule étalée

Cardamine irritable

Châtaignier commun

Chénopode blanc

Chénopode glauque

Chénopode hybryde

Chénopode à nombreuses graines

Cirse des champs

Vergerolle du Canada

Vergerette de Sumatra

Noisetier

Crépis des marais

Linaire des murs

Souchet vigoureux

Stramoine commune

Grande Digitale

Pied-de-coq

Épilobe vert foncé

Eupatoire chanvrine

Vergerette maigre

Petite Éclaire

Euphorbe des jardins

Frêne élevé 

Galéopsis tétrahit

Galinsoga cilié

Gaillet gratteron

Géranium découpé

Herbe à Robert

Benoîte des villes

Lierre grimpant

Petit Millepertuis

Millepertuis perforé

Jonc des crapauds

Jonc fin

Laitue sauvage

Lampsane commune

Lotier pédonculé

Lythrum à feuilles d'hysope

Matricaire perforée

Luzerne tachetée

Menthe pouliot

Menthe suave

Oxalis des fontaines

Panic des rizières

Panais sauvage

Pétunia

Coqueret

Teinturier

Picris fausse vipérine

Plantain lancéolé

Plantain à grandes feuilles

Pâturin annuel

Renouée Poivre d'eau

Renouée à feuilles de patience

Polystic à aiguillons

Quintefeuille

Griottier acide

Chêne sessile

Chêne rouge d'Amérique

Renoncule rampante

Ravenelle

Robiner

Ronce commune

Rumex crépu

Rumex à feuilles obtuses

Sagine couchée 

Saule marsault 

Saule fragile 

Sauge des marais 

Sureau noir 

Scrofulaire noueuse 

Séneçon des forêts

Séneçon commun

Sétaire verte

Silène des prés

Morelle noire

Solidage du Canada ; Verge d'or

Laiteron épineux

Mouron des oiseaux;Morgeline

Stellaire graminée 

Pissenlit des marais

Pissenlit rudéral

Tilleul à larges feuilles

Trèfle violet

Trèfle rampant

Petit Orme

Ortie dioïque

Verveine de Buenos Aires

Verveine sauvage

Véronique officinale

Vesce hirsute

Vesce cultivée

Acéracées

Acéracées

Acéracées

Graminées

Lamiacées

Crucifères

Amaranthacées

Primulacées

Ombellifères

Astéracées

Fougères

Chenopodiacées

Bétulacées

Astéracées

Astéracées

Convolvulacées

Campanulacées

Crucifères

Fagacées

Chenopodiacées

Chenopodiacées

Chenopodiacées

Chenopodiacées

Astéracées

Astéracées

Astéracées

Corylacées

Astéracées

Scrophulariacées

Cypéracées

Solanacées

Scrophulariacées

Graminées

Onagracées

Astéracées

Astéracées

Euphorbiacées

Euphorbiacées

Oléacées

Lamiacées

Astéracées

Rubiacées

Géraniacées

Géraniacées

Rosacées

Araliacées

Hypéricacées

Hypéricacées

Joncacées

Joncacées

Astéracées

Astéracées

Fabacées

Lythracées

Astéracées

Fabacées

Lamiacées

Lamiacées

Oxalidacées

Graminées

Ombellifères

Solanacées

Solanées

Phytolaccacées

Astéracées

Plantaginacées

Plantaginacées

Graminées

Polygonacées

Polygonacées

Fougères

Rosacées

Rosacées

Fagacées

Fagacées

Renonculacées

Crucifères

Fabacées

Rosacées

Polygonacées

Polygonacées

Caryophyllacées

Salicacées

Salicacées

Lamiacées

Caprifoliacées

Scrophulariacées


Astéracées

Astéracées

Graminées

Caryophyllacées

Solanacées

Astéracées

Astéracées

Caryophyllacées

Caryophyllacées

Astéracées

Astéracées

Tiliacées

Fabacées

Fabacées

Ulmacées

Urticacées

Verbénacées

Verbénacées

Scrophulariacées

Fabacées 

Fabacées



Coté microfaune, par contre, le lieu est encore peu fréquenté :
Deux nouveaux venus qui font beaucoup parler d'eux, naviguent dans l'air du bois :

Le Brun des pélargoniums (Cacyreus marshalli)
Le Frelon asiatique (Vespa velutina)

C'est pas le Pérou, n'est-ce-pas ?

Pourtant ce beau pays montagneux et titiscatologique n'est pas si loin, car la surprise du jour vient de la rencontre au détour de ce bois aux vingt scènes, avec cette folle exotique : le Coqueret  (Physalis peruviana), une solanée originaire de ce pays qui trouve refuge et appui sur les rondins de la forêt miniature.



Le Coqueret du Pérou (Physalis peruviana) est aussi appelé groseille du Cap ou cerise de terre.
Il est originaire d'Amérique du Sud (Colombie, Chili, Pérou) et acclimatée en Afrique.

Appartenant à la famille des Solanaceae, comme la tomate, la pomme de terre, le piment, l'aubergine,
le poivron mais aussi des plantes toxiques telles que la douce-amère ou la jusquiame, elle n'est pas proche
de la cerise ou de la groseille comme ses divers noms vernaculaires pourraient le faire penser.
La plante peut être pérenne en climat chaud. Elle fait en général de 45 à 90 cm de haut avec des tiges érigées
très branchus ( ici beaucoup plus haute, en adéquation avec le climat torride qui a baigné le bois de la ville)  .
Plante à calice campanulé et corolle jaune à gorge tachetée.
Calice du fruit vert, ovoïde de 2,5-4 cm présentant 5-10 angles. toute la plante est pubescente.

Le fruit est une petite baie ronde, de la taille d'une bille (1-1,5 cm de diamètre) de couleur jaune à orange brillant,
remplie de petites graines, et protégée par une cage de feuilles, constituée des sépales soudés qui le fait
ressembler à un lampion.
Ce fruit est très doux, idéale pour tartes et confitures.



La récolte des Physalis est manuelle et délicate, il est fragile, le prix de ce fruit est donc élevé, c'est pourquoi
il est commercialisé comme garniture. Il se consomme frais, nature, en confiture (excellente, mais il faut ajouter
de la pectine car le physalis n'en contient pas), et aussi en fruit sec, en cuisine sucrée ou salée.

Les fruits restant à l'intérieur de leur enveloppe se conservent à température ambiante entre 30 et 45 jours.
Le Physalis a une activité antioxydante moyenne mais beaucoup moins que le lyciet commun (Lycium barbarum).
Le fruit, dont on peut (excellente source de provitamine A, 3000 UI de carotène pour 100 g), en vitamine C,
en vitamine E et en phytostérols. Il possède également certains des complexes de vitamine B. et peu de protéines
mais un taux exceptionnel de phosphore.


Une cage ouverte sur le terrain, pour vous montrez le fruit pas tout à fait mûr du Coqueret.

Le Physalis peruviana permettrait ainsi de renforcer le nerf optique et soulager les maux de gorge.
Il semble recommandé pour les personnes atteintes de diabète de tous types, favorise le traitement des personnes
atteintes de prostate et purifie le sang grâce à ses propriétés diurétiques et est aussi utilisé comme un tranquillisant
naturel pour sa teneur en flavonoïdes.

Attention ! Les fruits encore verts contiennent assez de solanine pour déclencher une gastro-entérite et
une diarrhée s'ils sont ingérés. On doit empêcher les enfants de manger les fruits 
La plante, originaire des zones andines de Colombie, Pérou, Bolivie dans des altitudes jusqu'à 3200m,
a été largement introduite en culture dans d'autres régions tropicales, subtropicales et même des zones tempérées.
Elle doit son nom de groseille du Cap au fait qu'elle fut cultivée par les premiers colons du cap de Bonne-Espérance.
En Afrique du Sud, le Physalis est cultivé commercialement pour ses fruits et des confitures souvent exportées.
Le Physalis est aussi cultivé à petite échelle au Gabon et dans d'autres parties de l'Afrique centrale.

Il a récemment été cultivé au Chili, produisant des fruits d'une étonnante saveur et arôme (en comparaison avec
les fruits d'origine tropicale), une conséquence directe de la grande différence de température entre le jour et la nuit
dans le sud du Chili. Toutefois, au Chili, la production n'est possible que de décembre à mai.
Une culture et d'autres renseignements sont consultable en cliquant sur le lien suivant :
http://www.eurohydro.com/pdf/articles/fr_hydroponie-et-physalis-peruviana.pdf




Le Panic des marais, le Pied-de-coq ou le Panic pied-de-coq (Echinochloa crus-galli) est une espèce de
graminée annuelle proche des panics. Autres noms vernaculaires : patte de poule, crête de coq, blé du Dekkan.

C'est une mauvaise herbe redoutée dans de nombreuses régions agricoles, qui infeste notamment les rizières italiennes.
Elle est considérée comme une plante envahissante en Amérique du Nord.

La plante est considérée comme l'un des pires mauvaises herbes de la planète car elle réduit les rendements des cultures en absorbant jusqu'à 80% de l'azote disponible dans le sol et sert d'hôte à plusieurs virus mosaïque.
Les niveaux élevés de nitrates qui s'accumulent en elle peuvent empoisonner le bétail.
Chaque plante peut produire jusqu'à 40.000 graines par an.
Cette plante aux feuilles larges et très allongées, souvent violacées à la base, à tiges robustes, dressées,
souvent couchées à la base, peut atteindre 1,5 mètre de haut. (c'est le cas à Brive-les-bois)
Echinochloa crus-galli est une plante maintenant très commune dans toutes les régions tropicales et tempérées du monde.
Elle se plait particulièrement dans les lieux humides et les terrains sablonneux.


 La Salicaire à feuilles d'Hysope (Lythrum hyssopifolia) a été rencontrée discrètement ,
 elle est aussi l'une des espèces patrimoniales de Brive semble ici loin du sable humide qui est son terrain de prédilection.
Un étonnement que l'on peut partager si vous aller dans votre moteur de recherche favori en
tapant son nom latin, vous constaterez alors que google fait une place de choix au Jardin sauvage et permet de retrouver
ainsi facilement l'article des années passées où cette plante est citée ( le Cicendion ).


La Verveine de Buenos Aires (Verbena bonariensis) autre sud-américaine du bois,
est promis aussi chez nous à un bel avenir avec sa bonne capacité de se ressemer.
L'horticulture en faisant aussi un gros usage pour agrémenter nos plates-bandes.


Le Solidage ou Verge d'or du Canada (Solidago canadensis) s'est installé sur le pourtour du bois en déployant
ses longs épis d'or.


Plusieurs chénopodes parfois peu cités dans les inventaires botaniques de la région et qui sont souvent
des plantes rudérales, ont profité des bonnes conditions azotées de la jeune forêt pour parfaire la flore briviste.
Ci-dessous, le Chénopode hybride.





Illustrant l'expansion de certaines espèces et photographié lors de cet inventaire, ce papillon sur
l'épi du Panic pied-de-coq a été rencontré ce jour là plusieurs fois à Brive, où il semble donc beaucoup
apprécier le goût des gens du crû pour les "géraniums".
Ce Brun des pélargoniums (Cacyreus marshalli) est un lépidoptère de la famille des Lycaenidae.
Il est originaire du Sud de l'Afrique (Afrique du Sud, Mozambique, Zimbabwe), et maintenant  introduit au sud
de l'Espagne et en France méridionale.

Observée à Majorque en 1988, l'espèce envahit rapidement l'île, puis le reste des Baléares, débordant
sur l'Espagne continentale. Dès 1991, un brun des pélargoniums est capturé à Bruxelles.
En 1996, des colonies sont repérées près de Rome. En 1997, l'espèce, déjà présente en Catalogne, au Portugal
et au Maroc et dans le sud de la France1, est observée à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales)
 ainsi qu'en Grande-Bretagne (Sussex).

L'expansion du Brun des pélargoniums, soutenue par le goût des habitants des villes et des villages pour le
“géranium” et l'absence de parasites et prédateurs spécifiques, n'a pas été freinée dans les dernières années
par sa relative disparition des balcons, du fait des ravages causés par les chenilles de l'espèce qui se nourrissent
de toutes les parties aériennes de la plante, notamment des fleurs et des bourgeons floraux.
Il semblerait donc que son établissement en France, au moins dans les régions méditerranéennes, soit à présent
réalisé. Pour certains, le réchauffement climatique favoriserait cette expansion.

Aux Baléares, on compte jusqu'à six générations du Brun des pélargoniums par an.
En élevage, le cycle biologique dure en France autour d'un mois. Dans les Bouches-du-Rhône, l'adulte peut être
observé dès le mois de janvier.



Le Brun des pélargoniums sur le chénopode blanc et devant les rondins de Brive-les-bois.






Page actualisée le 15 août  2011 / DG.