BRYOLOGIE

Association dédiée
 à l’environnement naturel
du Sud-Corrèze
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créée en mars 2021
 
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Le site de l'association " le  Jardin sauvage " qui s'interresse à
l’environnement naturel du Sud-Corrèze est en cours de rénovation depuis début 2021.
Cette évolution devrait continuer durant l'année 2021 pour mieux répartir et compléter les quelques 640 pages éditées depuis sa création en 2008.
De nombreuses pages créées pour cette rénovation, pages secondaires traitant des différents ordres des insectes  (orthoptères, diptères....)
qui en sont des exemples,  seront traitées peu à peu.

Au sein du site, Il existe déjà des pages développant longuement des thèmes :
flore des forêts, les orchidées de France, les rhopalocères... ces illustrations ne manquent pas.

Pour l'instant pour retrouver ces pages, on peut soit aller voir la page des PUBLICATIONS, dans le menu de la page d'accueil
ou consulter l'ancienne page d'accueil  >> 
zzIndex (jardinsauvage.fr)
A bientôt donc chère visiteuse ou cher visiteur pour trouver, dans ce site bénévole et amateur,
quelques éléments de notre remarquable nature en Sud-Corrèze...



Dans ce site Web, une section s'ouvre sur les Bryophytes de notre région du Sud Corrèze.


Ne levez pas les yeux au ciel, même si les visages angéliques des Scapania nemorea ci dessus semblent vous y inviter,
il vaut mieux scruter les rochers secs ou humides, le sol et la base des troncs d'arbre pour faire mieux connaissance avec les mousses.
Vous serez peut être comme les figures ci dessus entre moue et étonnement, devant la grande variété de formes
qu'offre ce petit monde que l'on foule souvent sans y prêter grande attention.

Les Bryophytes que l'on nomme souvent en simplifiant les mousses, sont des végétaux anciens, assez discrets et méconnus,
faisant la transition évolutive entre les algues (toutes à thalle) et les végétaux vasculaires ou supérieurs (tous à tige typique),
tels que les ptéridophytes (fougères et prêles) et les plantes à fleurs.
Les Bryophytes ne sont que partiellement émancipés du milieu aquatique dans lequel s'est créé la vie.
Ce sont des cryptogames, se reproduisant grâce à des spores libérées
et disséminées par le vent et possédant un cycle à deux générations séparées.

Il y a environ 25 000 espèces de bryophytes dans le Monde, plus de 2000 en Europe et de 1500 à 1700 en France.
Leur détermination précise est assez délicate et nécessite souvent loupe, microscope et ouvrages spécialisés complexes.
De plus, il n’y a en général malheureusement pas de noms français et les noms scientifiques sont du gréco-latin,
qui peut paraître rébarbatif quand on n’en a pas la signification précise !
Leur observation révèle souvent des formes et des caractères surprenants, et surtout plus variés que ce qu’on pense généralement.





Dépassant rarement 20 cm de long et souvent beaucoup plus petit (de l'ordre de quelques milimètres et quelquefois moins),
l'appareil végétatif est constitué soit de tiges portant des petites feuilles peu épaisses et simplifiées (observables par transparence),
soit d’un thalle ramifié aplati sur le substrat et plus ou moins épais.
On est donc bien à un stade intermédiaire entre les thalles typiques des algues et les tiges complexes des plantes supérieures.
Il n’y a donc pas de vraies racines, mais seulement des rhizoïdes filamenteux, et pas non plus de vrais vaisseaux conducteurs,
mais seulement parfois des cellules allongées jouant ce rôle dans certaines tiges de mousses.
Les bryophytes doivent donc absorber l’eau et les sels minéraux directement par imbibition et diffusion à travers les thalles, les feuilles ou les tiges ;
pour augmenter la surface d’échanges, on peut citer les feuilles nombreuses et très fines,
des lamelles parallèles sur certaines feuilles (polytrics), un duvet de rhizoïdes sur certaines tiges …

Les feuilles de sphaignes ont deux types de cellules  : des petites cellules vivantes et vertes entourant des grosses cellules mortes
 et translucides gorgées d’eau, d’où un fonctionnement « en éponge » suivant l’humidité ambiante.
La croissance vers le haut des tiges de sphaignes dure très longtemps,
ce qui permet l’accumulation des débris végétaux et la formation de tourbe, en conditions très humides et sans oxygène.
De plus, durant les périodes sèches ou froides assez longues, certaines mousses et hépatiques (des dunes, rochers, toits, troncs)
perdent jusqu’à 90 % de leur eau interne et passent alors progressivement en vie ralentie ou anhydrobiose,
avec arrêt de la croissance et du métabolisme.
Pour certaines espèces adaptées à la grande sécheresse, cette phase peut durer des décennies.
Par la suite, elles peuvent se réhydrater en quelques minutes pour reprendre une vie normale :
 c’est le phénomène de reviviscence, tout à fait caractéristique de ce groupe de végétau




Si certaines espèces vivent en pleine lumière, de nombreuses bryophytes supportent très bien, pour leur photosynthèse,
une très faible luminosité, ce qui explique leur abondance en sous- bois ou à la base des troncs et des murs ombragés.
En effet, ces habitats présentent souvent l’avantage compensatoire de garder longtemps une certaine humidité nécessaire à la survie des bryophytes.

La reproduction sexuée se déroule sans fleurs (cryptogame), avec une fécondation encore aquatique et des gamètes mâles nageurs
 (caractère ancestral pour les végétaux), et produit, dans des capsules, de nombreuses spores de petite taille.
Le cycle de vie comporte l’alternance de deux formes bien différentes, un peu comme chez les Ptéridophytes, mais avec certaines différences importantes.
 En effet, si les frondes vertes des fougères correspondent, comme chez les conifères ou les tulipes,
à la phase et à la génération comportant deux homologues de chromosomes par cellule (sporophytes diploïdes),
la partie verte et la plus visible des bryophytes correspond par contre à la phase
et à la génération ne comportant qu’un seul lot chromosomique par cellule (gamétophytes haploïdes).
La fronde verte des fougères produit directement des spores, tandis que les tiges ou thalles verts des bryophytes produisent des gamètes.



Pour mieux apprécier cet univers mousse allons VOIR chez nos amis belges qui vous le savez ne se font pas prier sur le sujet :
une video de 30 minutes pour nous apprendre beaucoup sur les bryophytes, pour ceux qui aiment copier voici le lien texte ou l'image cliquable :





Parmi les plantes actuelles, les bryophytes sont celles qui ont conservé le plus de caractères des premières plantes ayant colonisé la terre ferme.
Les ancêtres de toutes les plantes terrestres, donc des Bryophytes, sont des algues vertes charophycées.
Même si certaines structures anatomiques leur permettent de résister à la dessiccation,
les Bryophytes sont encore extrêmement dépendantes des milieux humides, ou en tous cas d'une hygrométrie minimale.

Pris au sens large, c'est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme bryophyte s'applique aux trois embranchements de plantes terrestres
qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire.
L'embranchement actuel des Bryophyta ne concerne que les mousses et les sphaignes au sens botanique strict.

Voici quelques liens sur lesquels on peut cliquer pour en savoir plus sur le monde des Mousses

Les sites en français :




Les sites européens :

L'incontournable guide de la BBS
(Société Britannique de Bryologie ) avec environ 800 fiches et des clés :
un guide sur lequel je m'appuierais dans ces débuts et par la suite dans cette section,
pour des descriptions qui seront plus ou moins bien traduites
:


Deux autres sites en allemand :






Quelques questions souvent évoquées à propos des mousses
Les mousses sur les troncs nuisent-elles aux arbres ?
A l'instar des lichens, les bryophytes ne sont pas des parasites comme on a pu souvent l'entendre.
Ce sont des épiphytes (du grec : epi, "sur" et phuton, "ce qui pousse").
Ces organismes n'ont pas de véritables racines et s'accrochent à la surface de l'écorce.
Mis à part la lumière, ils ne se nourrissent que de l'eau et des sels minéraux qui ruissellent sur l'écorce;
ils ne peuvent alors en aucun cas étouffer l'arbre sur lequel ils se développent. La brosse métallique sur le tronc des vieux arbres
 – comme il l'a souvent été prôné – est donc à troquer au plus vite contre une bonne loupe 10x.


Les mousses dans les jardins étouffent l'herbe, mieux vaut arracher et scarifier ?
Les mousses poussent où l'herbe ne pousse pas. Parfois, certaines espèces font un tapis dans les gazons souffreteux.
 En aucun cas, la mousse ne prendra la place de l'herbe si celle-ci est dans un environnement qui lui convient.


Se débarrasser des mousses ?
Que les amoureux du gazon à peine maudit notent enfin que la scarification en terrain plus ou moins humide
peut entraîner une multiplication des mousses chez certaines espèces.

En effet, ces organismes ont la capacité de se régénérer depuis un simple bout de feuille ou de tige.

Les mousses poussent-elle toujours au nord ?

Que les lecteurs nostalgiques ne voulant pas se séparer de cette légende sautent ce paragraphe.
En réalité, les mousses poussent du côté où elles peuvent recevoir de l'eau,
c'est-à-dire où le ruissellement est le plus important (dessus du tronc, ou à l'aisselle d'une fourche).

Protégé de la pluie, le dessous d'une branche ne possèdera -presque- aucune mousse.




Est-ce que nettoyer les vieux murs nuit aux mousses ?
Par contre, ça, oui c'est vrai ! Les vieux murs sont souvent un habitat de choix pour bon nombre d'espèces rares ou menacées.
Si votre voisin tient la brosse ou le jet d'eau haute pression à la main, montrez-lui vite une capsule de mousse;
bien souvent la beauté (même petite) aide la nature à garder ses droits…


Les mousses sont-elles utilisées par l'homme ?

Les bryophytes, essentiellement les sphaignes et  quelques mousses,
ont largement servi dans de multiples usages lors des siècles précédents.
• les sphaignes, polytrics et autres mousses : calfatage des bateaux et navires; étanchéité des constructions en bois;
litière pour bétail; couronnes et guirlandes lors de processions (mélangées
notamment avec des lycopodes, appartenant aux ptéridophytes).

• les polytrics uniquement : fabrication de brosses pour les draperies, formation de torchis “penayes”
protégeant les bâtiments de certaines régions de la pluie.

On dit qu’à l’heure actuelle, certaines espèces auraient des propriétés antibiotiques
et qu’on utiliserait des sphaignes dans la fabrication des papiers WC.
En outre, les touffes de bryophytes constituent un milieu propice pour des micro-organismes,
tels acariens, collemboles, petits vers, pseudo scorpions, etc.
De même, certaines espèces sont de précieux indicateurs de pollution,
 notamment les épiphytes  (espèces poussant sur les arbres).



Quelques sites  très favorable aux Bryophytes :


Le petit bassin des grottes de
Saint Antoine à Brive, dont les parois
 humides abritent une très belle variété
de Bryophytes à deux pas du centre ville
 et dans un confort d'observation propice
 à un bon début d'étude danc ce domaine.

Les coussins d'une mousse très épaisse
(Leucobryum glaucum) tapissent les parois
très ombragées du site de Saint Antoine.


Petite falaise gréseuse du val Segondou
où jadis au  fin fond du Moyen Age un
ermite vécut  dans l'un des nombreux 
vallons secrets que recèle le territoire
de Brive.

Jubula hutchinsiae est cette rare hépatique
qui pousse dans cette cascade propice.




La casade du ruisseau de Roussely,
avant sa jonction avec la Vézère vers
Comborn abrite une rare et belle mousse
qu'Isabelle Charissou nous a fait découvrir
récemment lors d'un stage sur les brophytes
qu'elle a animé en Basse Corrèze.

Autre naissance de vallon sur l'ouest du
Puy Lenty, les eaux alcalines issues des
zones marneuse plus haut y pétrifie une
couche calcaire sur le grès.

Dans la nombreuse et étonnante faune
qui habite les mousses, on rencontre assez
souvent cet acarien rouge et géant dans
son domaine : Trobidium holosericeum

Le ruisseau de Pouch à Estivaux avant sa
 jonction avec la Vézère.











Pour nous écrire :
Association le Jardin sauvage
24 rue Henri Delsol 19100 Brive

foutu ordi ! 3 coups de
pieds et je m'éclipse...

Pour venir nous rencontrer
au cours de réunions ou de sorties programmées.
consulter l'agenda  en cliquant sur le pavé Agenda et Sorties




Bryophytes répertoriées le 03/ 03/ 2021 avec Isabelle  Charissou et le Jardin sauvage  liste effectuée par Alice Tournier

Vallée de Planchetorte (19)

Parking sous Champ
Aulacomnium androgynum (Hedw.) Schwägr., 1827
Cephalozia bicuspidata (L.) Dumort., 1835
Rhabdoweisia fugax (Hedw.) Bruch & Schimp., 1846 et non cinodontium bruntonii

Bellet, chemin vers les falaises
Lunularia cruciata (L.) Dumort. ex Lindb., 1868
Philonotis fontana (Hedw.) Brid., 1827
Reboulia hemisphaerica (L.) Raddi, 1818
Anogramma leptophylla (L.) Link, 1841

Sous les rochers :
Aulacomnium androgynum (Hedw.) Schwägr., 1827
Grimmia trichophylla Grev., 1824
Hedwigia ciliata (Hedw.) P.Beauv., 1805
Leucobryum
juniperinum
Nogopterium gracile (Hedw.) Crosby & W.R.Buck, 2011
Plagiothecium succulentum (Wilson) Lindb., 1865 ou Plagiothecium nemorale (Mitt.) A.Jaeger, 1878 ?
Polytrichum formosum Hedw., 1801
Polytrichum piliferum Hedw., 1801

Sur le rocher :
Amphidium mougeotii (Bruch & Schimp.) Schimp., 1856
Campylopus introflexus (Hedw.) Brid., 1819
Campylopus pilifer Brid., 1819
Cephalozia connivens
Cephaloziella divaricata (Sm.) Schiffn., 1909 ou Cephaloziella turneri (Hook.) Müll.Frib., 1913  ?
Diplophyllum albicans (L.) Dumort., 1835
Isothecium myosuroides Brid., 1827
Jungermannia atrovirens ? Dumort., 1831

Osmunda regala toute sèche
Philonotis fontana (Hedw.) Brid., 1827
Racomitrium heterostichum (Hedw.) Brid., 1819
Racomitrium lanuginosum (Hedw.) Brid., 1819
Rhabdoweisia fugax (Hedw.) Bruch & Schimp., 1846
Trichomanes speciosum Willd., 1810 (en protonema car ne se développe que dans le Pays Basque)

Rocher,  près de  la route qui monte vers les Escrozes
Fossombronia pusilla (L.) Nees, 1838
Aulacomnium palustre (Hedw.) Schwägr., 1827
Calypogeia arguta Nees & Mont., 1838
Gongylanthus ericetorum (Raddi) Nees, 1836

imbribryum alpinum (Huds. ex With.) N.Pedersen, 2005
Nardia scalaris Gray, 1821
Phaeoceros laevis (L.) Prosk., 1951
Scapania nemorea (L.) Grolle, 1963



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